La fin de vie est-ce seulement une liberté individuelle




La fin de vie est-ce seulement une liberté individuelle ?
C’est la question que nous nous sommes posée le Jeudi 9 mars de 15h à 18h devant un auditoire conséquent de 95 personnes.
Monsieur Tanguy Châtel sociologue Monsieur Oliver de Margerie président de la fédération JALMALV Madame Dordain gériatre et Madame Delphine Falentin IDE en Soins Palliatifs ont guidé notre réflexion.
Dialectique et expérience pratique quotidienne des soignants ont permis à chacun d’affiner sa pensée, d’élargir son regard.
A 18 heures, la tête bien pleine d’échanges fructueux, nous sommes repartis avec peut-être toujours un questionnement parce chaque mort est unique, qu’aucune loi ne sera jamais pleinement adaptée à telle ou telle personne, famille, contexte, conditions de soins…
Quelques idées fortes se sont dégagées.
L'oubli de la dimension sociale de la mort.
Changement sociétal.
Notre société: - Société individualiste, - Société utilitariste, - Société de l’accélération, - Société matérialiste
Notre liberté est biaisée par la non préparation à penser la mort.
Est-ce que l’on est libre lorsqu’on est envahi par la douleur ou la souffrance ? Evidement non.
La vraie liberté c’est d’être soulagé afin de ne pas être amené à demander l’euthanasie.
L’intérêt de la convention citoyenne c’est de susciter le débat dans la société sur un sujet tabou.
93% des français seraient favorables à une aide active à mourir… C’est l’opinion de ceux qui vont bien, proches de la mort seuls 2 à3 % y sont favorables.
La peur de ceux qui sont en fin de vie c’est la douleur, la souffrance et la peur d’être seuls, abandonnés.
Si on ne met pas en place des Soins Palliatifs efficaces pour tous on continuera à mal mourir en France même si on légifère sur l’aide active à mourir.
Qui peut juger que la vie de tel est encore acceptable raisonnable ?
Attention aux critères subjectifs !
Pression sociale sur les vieux, les faibles
La dignité est une notion complexe. C’est à nous de nous rendre digne des personnes souffrantes.
Le temps de la fin de vie est-il un temps qui ne sert à rien ? Le corps décline mais quelque chose en lui palpite toujours. Le temps de la fin de vie permet de tenter une dernière fois de se mettre au monde avant de disparaître. Il existe une fécondité ultime en fin de vie. Il y a des espaces de fécondité imprévisibles.
Pour le malade qui y a accès la loi Clayes Léonetti est une bonne loi. Il faut développer les soins palliatifs sur tout le territoire, former les soignants à la prise en charge de la douleur et aux soins palliatifs.
Dire ce que sont nos attentes pour les transcrire à nos politiques.